Neige

Adaptation du roman Neige d’Orhan Pamuk

Adaptation Waddah Saab et Blandine Savetier
Mise en scène  Blandine Savetier
Avec Sharif Andoura, Raoul Fernandez, Cyril Gueï, Mina Kavani, Sava Lolov, Julie Pilod, Philippe Smith, Irina Solano, Souleymane Sylla

Scénographie Ludovic Riochet, Blandine Savetier, Florent Jacob
Lumière Daniel Lévy
Musique Pierre Lefeuvre / Saycet
Vidéo Victor Egéa
Costumes Léa Gadbois-Lamer

Production 
Théâtre national de Strasbourg ; Cie Longtemps je me suis couché de bonne heure
Coproduction La Filature, Scène nationale de Mulhouse ; Théâtre des quartiers d’Ivry, La Manufacture des Œillets; Le Liberté, Scène nationale de Toulon; La Criée, Théâtre national de Marseille; MCB Bourges; La Comédie de Saint Etienne, Centre dramatique national
Avec le soutien de la DGCA, la DRAC Hauts de France et du Conseil départemental du Pas de Calais
Et le soutien de La Colline, Théâtre national ; le TARMAC, La scène internationale francophone ; la Gaîté Lyrique et des Plateaux Sauvages ; la Friche la Belle de Mai.
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National.
Le spectacle fait partie du programme CircleS de l’Institut Français
 
Réalisation – Tournée
Février 2017 – Théâtre National de Strasbourg
Mars 2017 – Le Bâteau Feu Dunkerque puis Théâtre des Quartiers d’Ivry – Manufacture des Œillets.
Avril 2017 – Théâtre de la Criée – Marseille
Mai 2017 – Théâtre Liberté – Toulon
Tournée à venir:
Octobre 2017: Maison de la Culture de Bourges et Comédie de Saint-Etienne
Janvier 2018 La Filature – Mulhouse
Juin-Juillet 2018 Tournée en Chine à Shanghaï, Tianjin, Hefei, Taiyuan, Wuhan, Chongqing, Changsha, Kunshan.
Juillet 2018 Finalisation à New-York de la traduction en Anglais de l’adaptation et atelier avec des acteurs américains en vue d’une mise en scène du spectacle avec “The Play Company”
Octobre 2018 Lecture spectacle de Neige (Snow) en anglais à City University of New York.

Le poète Kerim Alakuşoğlu qui a pris le pseudonyme de Ka, exilé depuis de longues années en Allemagne pour des raisons politiques, revient en Turquie. Il est chargé de se rendre à Kars, ville provinciale à l’est de la Turquie, pour le compte d’un journal d’Istanbul. Il doit y suivre les élections municipales et enquêter sur le suicide de jeunes filles voilées, apparemment soumises à des pressions. Dès son arrivée à Kars, une tempête de neige s’abat sur la ville et l’isole du monde. Ka sait en son for qu’il est venu pour retrouver Ipék, ancienne camarade d’université qu’il aime. Ipék a récemment divorcé de son mari, devenu candidat pour l’élection municipale de Kars sous l’étiquette du parti islamiste. En pleins troubles liés à cette élection à haut risque, Ka se trouve pris dans les confits politiques et personnels qui déchirent la ville. Il y rencontre des habitants, divisés en républicains laïcs et islamistes conservateurs, qui souhaitent, chacun pour leur compte, gagner sa sympathie. Il rencontre aussi des personnages d’une grande intensité comme le “terroriste” Lazuli, Kadife – la sœur d’Ipék devenue l’égérie des filles voilées ou l’acteur sur le déclin Sunay Zaim. Les services de renseignement, alliés avec ce dernier, profitent de la tempête de neige qui isole la ville, pour faire un putsch en pleine représentation théâtrale, prendre le pouvoir et réprimer les islamistes avant que ne se tiennent les élections. Entre tragédie et comédie, Kars, ville frontière du bout du monde, vit
son moment de grande Histoire.
La neige existe à tous les niveaux de l’histoire. Elle donne à la ville et à la nature son inquiétante beauté hors du temps. Elle l’isole du monde, permettant les évènements «extraordinaires» qui vont s’y dérouler. Elle est la source de l’inspiration poétique retrouvée
de Ka.
Ka traverse ces évènements, entre sa passion amoureuse pour Ipék et son inspiration
poétique retrouvée. Il s’interroge sur la foi ainsi que sur ses aspirations artistiques, et écrit une vingtaine de poèmes métaphoriques et sensuels auquel il donne le titre de Neige, avant d’être à son tour rattrapé par les grands évènements qui déchirent la ville.

L’Occidental en moi était décomposé.
Joseph Conrad – Sous les yeux de l’Occident

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