Love and Money

Texte Denis Kelly
Mise en scène Blandine Savetier
Avec Guillaume Laloux, Gilles Ostrowsky, Laurent Papot, Julie Pilod, Irina Solano

Dramaturgie / prologue Waddah Saab

Scénographie Olga Karpinski, Sara Lee, Blandine Savetier

Lumières et vidéo Daniel Lévy

Son Romain Crivellari

Production
Théâtre National de Strasbourg ; Théâtre du Rond-Point ; Centre Dramatique National de Besançon Franche-Comté ; Maison de la Culture de Bourges ; Théâtre d’Arras-Tandem Douai Arras ; Comédie de Béthune ; Centre Culturel d’Auchel ; Le Phénix, Scène nationale de Valenciennes
Avec le soutien de DRAC Nord-Pas de Calais ; Conseil régional Nord-Pas de Calais ; Conseil général du Pas de Calais ; Adami
 
Création – Tournée
Janvier 2014 au Théâtre National de Strasbourg
Février 2014 – CDN de Besançon Franche-Comté, Théâtre d’Arras en coréalisation avec l’Hippodrome de Douai, Théâtre d’Auchel en coréalisation avec la Comédie de Béthune, CDR de Tours
Mars – avril 2014 Théâtre du Rond-Point – Paris
Avril 2014 – Maison de la Culture de Bourges

«Love and Money» est composée de sept scènes, impliquant un couple David et Jess, et qui se déroulent dans un ordre chronologique inversé.

Dans la première scène, David révèle progressivement par échange de courriers électroniques à une maîtresse française, comment il a accéléré la mort de Jess qui a fait une tentative de suicide, pour pouvoir s’acheter la voiture de ses rêves.

Dans une deuxième scène, les parents de Jess expliquent comment ils ont joyeusement vandalisé la tombe voisine de celle de leur fille, celle de la femme d’un riche Grec. Parce qu’elle était beaucoup trop somptueuse à leur goût et faisait ombrage à celle de leur fille.

Dans la troisième scène, David est humilié par Valérie, son ancienne petite amie, à qui il demande du travail. Elle est devenue la patronne d’une société de ventes en télécoms. Méprisée à l’époque par ses camarades d’université pour sa foi en Dieu, elle a changé de cap et ne croit plus qu’à l’argent. «Elle se dit être une photosynthétiseuse de fric ».

Dans une quatrième scène, des personnages virtuels nommés 1-2-3-4 et 5 parlent du cynisme terminal de l’économie (avec une description virtuose de la crise des « sub-primes » aux Etats-Unis) où les hommes sont valorisés par des chiffres. Jess, prise entre son aspiration spirituelle et sa compulsion de consommation, finit en dépression à l’hôpital et David se décide à gagner plus d’argent pour combler les dettes et satisfaire le besoin de consommation de sa femme.

Dans une cinquième scène, Duncan propose à Debbie de s’en sortir par la prostitution et la «sage» Debbie finit par confesser les petites horreurs qu’elle a faites à ses anciens collègues et à son chef. Elle raconte aussi comment elle a réussi à faire perdre à son entreprise ses deux plus gros clients, en dessinant des bites derrière des bons de commande.

Dans une sixième scène, David retrouve Jess dans un hôpital, elle attend des nouvelles d’un homme qui vient de se faire poignarder. Elle lui raconte qu’elle vient d’assister à l’assassinat de cet homme, suite à une bousculade à Oxford Street. David, intrigué d’apprendre qu’elle était dans cette rue, la cuisine et lui fait avouer qu’elle y était pour des achats.

Dans la septième scène, Jess est inspirée par des réflexions philosophiques et lumineuses sur l’origine du monde, son être vibre, ivre de la passion amoureuse qui la consume. Elle rapproche l’amour, cet état chimique de combustion et de création intérieure, à l’état chimique du monde avant le big bang. Elle compare les forces qui nous traversent et nous attirent physiquement et chimiquement à un autre être, aux forces premières qui ont créé la vie, celles inhérentes à l’univers. Elle dit croire plus à la parole des corps que celles émises par la bouche. Elle aspire à une spiritualité qui donne sens et qui relie les choses entre elles. Mais sa rêverie, ses réflexions digressives, sont mises à mal par l’annonce de son mariage à venir avec David, qui doit se dérouler comme dans les contes de fées de la télévision ou des magazines.

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